mercredi 29 avril 2020

Entretien exclusif

Nouvelles locales

Aujourd’hui, nous sommes avec Viviane Bertrand, gérante avec son mari Emmanuel du magasin SPAR de Peyrat-le-Château. 
Bonjour Viviane, comment allez-vous ?
Bien, nous avons la chance d’être ouverts, donc c’est bien.
Comment se passe la confinement ? 
La mise en place a été difficile au début, pendant huit à quinze jours environ. Nous-mêmes et les clients avons eu du mal à nous habituer aux nouvelles consignes. Mais maintenant ça va bien. Tout le monde respecte les distances, le coup de gel sur les mains… Nous avons été aidés par la Mairie et par le groupe Casino, qui nous ont fournis des masques dès le début. Notre pharmacienne nous a préparé du gel hydro-alcoolique. Il y a eu de la solidarité. Nous avons organisé des distances à la caisse et limité le nombre de personnes dans le magasin à dix. Bref, tout le monde s’y est mis assez rapidement.
Est-ce que vous avez prévu également des « services spéciaux », comme des tournées ou livraisons… ? 
Tout à fait. Nous faisons des tournées le jeudi à Saint Martin-Château et le vendredi à Saint Moreil. Nous faisons aussi des livraisons individuelles pour les personnes à mobilité réduite, un peu à la demande. Nous avons organisé un système de « Drive » pour les gens qui ont un peu peur de rentrer dans le magasin. Cela fonctionne bien. Les gens nous contactent par téléphone ou sur mail (spar87@orange.fr).
Finalement une grosse réorganisation du magasin. Est-ce que le personnel arrive à suivre le mouvement ? 
Pas de problème de ce côté. Céline et Myriam sont parfaites.

Viviane et Céline
Comment se comporte la clientèle ? 
Très bien. Nous avons la chance d’être à la campagne, donc tout le monde se connait et se respecte. Nous avons eu cependant une grosse arrivée de personnes dans les résidences secondaires qui a changé du train-train. C’est bien pour nous.
Pour eux aussi, je suppose. Au niveau de la consommation des clients, est-ce que cela a changé ? 
Oui au début. Les gens ont beaucoup plus acheté, surtout des produits de base : riz, pâtes, farine, papier-toilettes, sopalin… Globalement, les caddies étaient plus gros. Et puis cela s’est équilibré quand ils ont vu qu’il n’y avait pas de rupture d’approvisionnement. Mais les gens viennent moins souvent au magasin, et donc repartent toujours avec des caddies chargés. Nous n’avons plus, ou peu de clients pour trois ou quatre articles. 
Est-ce qu’ils achètent toujours la même chose qu’auparavant ? 
A peu près, mais il se sont remis à la cuisine et nous sommes dévalisés sur le rayon fruits et légumes depuis le début.
C’est bien. Avez eu des problèmes de ravitaillement avec votre groupe ? 
Peu, mais il y a des références que l’on ne peut plus avoir ou au compte-goutte : Perrier, farine… 
Vous semblez globalement bien organisée, vous avez quand même sûrement eu quelques problèmes. 
En dehors de la mise en place du début ? Oui, nous avions acheté une magnifique bête de concours au Salon de l’Agriculture à Paris et nous avions une promotion qui devait se faire avec l’éleveur et le journal « le Populaire ». Cela a été annulé, hélas. C’était une viande exceptionnelle. 
Le lavage des voitures a été interdit, pourquoi ? 
Cela vient de Limoges, où des jeunes sortaient la nuit pour faire « joujou » avec les arroseurs. Donc, on a été obligé de fermer. Et puis ce n’est pas franchement indispensable.
Et au niveau des pompes à essence ? 
Alors là, c’est catastrophique ! On ne vend pratiquement plus rien. 
Vous semblez globalement assez satisfaite, comment voyez-vous la suite ? 
Nous sommes très inquiets pour cet été. Nous sommes très dépendants du tourisme, et des visiteurs étrangers, surtout anglais et hollandais. Pourront-ils venir ? Un bon été nous permet de passer l’hiver sans trop de soucis. Alors… Et puis j’embauche deux personnes de plus d’habitude pour ouvrir toute la journée sans interruption. Là, je ne sais pas quoi faire.
Merci Viviane, bravo pour votre organisation et votre réactivité. Bon courage pour cet été. 

Printemps

Les papillons commencent à déployer leurs ailes.


Nouvelles de l’étranger

Un traitement des formes graves prometteur ?
Pour l’instant, il faut aller vite, la recherche de traitement contre le Covid-19 s’effectue sur la base de produits existants. Devant ce syndrome inflammatoire important, les recherches se sont tout de suite orientées vers les traitements de la polyarthrite rhumatoïde. En France, six traitements sont donc testés en ce moment sur environ 700 patients. Il y aurait des résultats probants pour une molécule, mais il faut être prudent. Attention, il ne faut pas confondre : il n’y a toujours pas de médicament contre le Covid-19, pas plus que pour toute autre maladie virale. Ces nouveaux traitements sont uniquement destinés à lutter contre les formes graves, entrainant le décès du patient. Ils ne traiteraient (toujours au conditionnel) que « la tempête cytokinique ».

Assez flou, avec pas mal de pré-suppositions. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

Stop-Covid


Cette application sensée « marquer » tous les contacts que vous avez, commence à faire débat. D’aucuns s’interrogent, non pas sur son utilité épidémiologique évidente, mais sur la surveillance permanente des individus. Dans les mains d’un état ou d’une multinationale, cela préfigure un flicage permanent peu compatible avec les libertés individuelles. Nous y reviendrons. 

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